Etqui devant le mĂȘme ciel rouge au coucher du soleil ne s’est pas frottĂ© les mains de satisfaction devant la bonne journĂ©e du lendemain pleine de promesses ! Voici, en quelques dictons, ce qui se dit sur le temps dans nos campagnes. Si le soleil se rĂ©flĂ©chit dans les nuages, de la pluie prends garde Soleil du matin apporte la pluie en chemin Si le mistral commence de jour, il Lesoleil nous offre un feu d’artifice sous forme d’arc en ciel pour fĂȘter son retour aprĂšs la pluie ! Parce que la pluie ne doit pas laver plus blanc que blanc. Parce que le bon Dieu nĂ© en 1945) ("Le verlan des oiseaux et autres jeux de plumes") 5. L'arc-en-ciel De sa cage de nuages et de pluie Un bel oiseau s'est Ă©vadĂ© pour se poser sur les doigts du soleil Bleu indigo PoĂšme Arc en ciel, Richard BUFFAT. PoĂ©sie Française est Ă  la fois une anthologie de la poĂ©sie classique, du moyen-Ăąge au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, et Ă©galement un espace de visibilitĂ© pour l'internaute, amateur Ă©clairĂ© ou professionnel qui dĂ©sire y publier ses oeuvres Ă  titre gratuit. Quandil pleut, cherchez l'arc-en-ciel, quand il fait sombre, cherchez la citation d'Ă©toiles ‱ Des millions d'Ɠuvres originales, imaginĂ©es par des artistes indĂ©pendants. Trouvez votre bonheur. Regardece que d’une pluie tombant va s’en lever d’un arc-en-ciel. » * AĂŻna. 3 Juin 2022. Merci Ă  ceux et celles qui passeront par ici pour me lire. Que votre journĂ©e soit belle. AmitiĂ© poĂ©tique. elhousaini: EnvoyĂ© le : 3/6/2022 10:20 Mascotte d'Oasis. Inscrit le: 30/11/2014. De: Envois: 5448. Re: * Il pleut ce matin au jardin Ravi d'ĂȘtre le 1er Ă  lire ce sublime poĂšme xQJWY. Perles de pluie Quand la vie ralentit Quand le temps est Ă  la pluie J’aime Ă©couter son clapotis Dedans bien au chaud Puis sortir admirer les merveilleuses perles d’eau Qu’elle a laissĂ©es en cadeau Lucile Green Autant que je me souvienne, j’ai toujours aimĂ© la ne m’empĂȘche pas d’apprĂ©cier aussi le soleil mais j’aime la pluie !Petite, quand je pataugeais dans les flaques d’eau
Adolescente car elle alimentait mes rĂȘveries
Jeune adulte quand j’ai commencĂ© Ă  apprĂ©cier les promenades sous la pluie, avec cette odeur bien particuliĂšre que prend la terre mouillĂ©e
Aujourd’hui encore, quand je profite d’une journĂ©e pluvieuse comme d’un temps de l’aime aussi parce que j’aime les fleurs, le vert Ă  profusion et que sans pluie, cela n’est Ă©galement rĂ©alisĂ© au fil du temps qu’elle apportait avec elle des Ă©nergies de libĂ©ration, d’acceptation et d’introspection qui Ă©taient trĂšs intĂ©ressantes. C’est ce que je vous propose, en m’appuyant sur les Ă©crits de Dominique Loreau dans son merveilleux livre aimer la pluie, aimer la vie citĂ©s entre guillemets. Purification et libĂ©ration MalgrĂ© la tristesse qu’elle dĂ©gage parfois, la pluie a le pouvoir de nous calmer. Ah, compter les gouttes tombant une Ă  une ! La pluie et ses gouttes claires apaisent, les Ă©tats d’ñme s’envolent. Regarder la pluie, se laisser gagner par une sorte de paisible somnolence jusqu’à ce que l’esprit se sente dĂ©gagé  Et l’on se sent bien Ă  nouveau, libĂ©rĂ©, prĂȘt Ă  reprendre le chemin de la vie et du bonheur. Le spleen disparaĂźt comme il Ă©tait venu. Oui, la pluie peut appeler Ă  la guĂ©rison de l’ñme. » Introspection L’univers de la pluie peut nous convier Ă  ce monde du non-dit, du vide et de l’éveil. Il nous offre l’opportunitĂ© d’emprunter les voies de la sagesse universelle. Introspection, mĂ©ditation, acceptation, oisivetĂ© s’immerger dans le monde de la pluie peut ĂȘtre l’occasion de contempler la rĂ©alitĂ© dans la plĂ©nitude de l’instant prĂ©sent. Ce peut ĂȘtre le moment de prendre du recul Ă  la fois poĂ©tique et philosophique face au tumulte de nos vies trĂ©pidantes et superficielle. La pluie nous invite Ă  apprĂ©cier les multiples facettes de notre nature profonde et les trĂ©sors de sagesse en nous. » Acceptation Plus qu’accepter la pluie, il faudrait l’accueillir. La transcendance, c’est accepter les contradictions de la vie sans y opposer de rĂ©sistance. Bien sĂ»r, nous n’y sommes pas entraĂźnĂ©s ; quand nous Ă©tions enfants, on nous a appris Ă  rĂ©sister. Mais si l’on accueillait la pluie comme inhĂ©rente Ă  la vie, sans ronchonner, et que l’on faisait de mĂȘme pour toutes les contradictions auxquelles nous sommes confrontĂ©s quotidiennement, nous pourrions TOUT apprĂ©cier
 La pluie cesserait
 du moins dans notre esprit 
. Faites donc cette expĂ©rience un jour de pluie, sortez sans parapluie ! Et dĂ©cidez, une bonne fois pour toute, que vous ne parlerez plus jamais de la pluie et du beau temps ». AprĂšs avoir lu ces petits textes, vous n’aurez peut-ĂȘtre pas l’envie subite de sortir sous la pluie, mais lisez simplement plusieurs fois le ou les textes qui vous inspirent le plus. ImprĂ©gnez-vous en tout en regardant la pluie tomber, chez vous, bien au chaud. Vous devriez sentir votre Ă©tat d’esprit, peu Ă  peu, se modifier. VoilĂ  de quoi vous occuper par une journĂ©e pluvieuse et apprendre Ă  ĂȘtre heureux, mĂȘme quand il pleut ! Navigation de l’article A Albaut Les crayons Alyn Le papillon B BĂ©rimont Pomme et poire Besnier Deux pigeons Besse L'arc-en-ciel Bosquet Le cheval chante - Une graine voyageait Botturi Le rĂȘve de la Lune C Cadou RentrĂ©e des classes - L'enfant prĂ©coce Carco L'averse CarĂȘme L’ogre Cendrars L'oiseau bleu Cesbron Les nuages blancs Chapouton Le raisin - La gelĂ©e - Automne - L’étĂ© Charpentreau L'arbre - L'Ă©cole - La mer s'est retirĂ©e - Les beaux mĂ©tiers - L'Ăźle des rĂȘves Clausard La puce Claudel Monsieur chat Couliou Caresses - Crayons de couleur Coran Paris blanc - Le chameau 1. Les crayons Mais Ă  quoi jouent les crayons Pendant les rĂ©crĂ©ations ? Le rouge dessine une souris, Le vert un soleil, Le bleu dessine un radis, Le gris une groseille. Le noir qui n'a pas d'idĂ©e, Fait de gros pĂątĂ©s. VoilĂ  les jeux des crayons Pendant les rĂ©crĂ©ations. Corinne Albaut 2. Le papillon NĂ© au pays de la soie fine Dans un cocon venu de Chine, L'Orient est peint sur ses ailes. Jaune ou bleu, vert ou vermeil, Il vole, il va, il vit sa vie A petits battements ravis. Dans l'air doux, comme un Ă©ventail. On le voit, on ne le voit plus, Il est ici, il est lĂ , Ou bien c'est un nouveau venu Son jumeau qui passe lĂ -bas. Ah ! Mettez au clou vos filets, Jetez Ă©pingles et bouchons, Laissez-le libre car il est La poĂ©sie, le papillon ! Marc Alyn 3. Pomme et poire Pomme et poire Dans l'armoire Fraise et noix Dans le bois Sucre et pain Dans ma main Plume et colle Dans l'Ă©cole Et le faiseur de bĂȘtises Bien au chaud dans ma chemise. Luc BĂ©rimont 4. Deux pigeons Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre Deux corbeaux s’aimaient d’amour noir Deux mĂ©sanges s’aimaient d’amour bleu Deux pies s’aimaient d’amour bavard Deux autruches s’aimaient d’amour lourd Deux pinsons s’aimaient d’amour gai Deux vautours s’aimaient eux aussi Michel Besnier nĂ© en 1945"Le verlan des oiseaux et autres jeux de plumes" 5. L'arc-en-ciel De sa cage de nuages et de pluie Un bel oiseau s'est Ă©vadĂ© pour se poser sur les doigts du soleil Bleu indigo violet Vert jaune orangĂ© rouge Plus un enfant ne bouge Le bel oiseau a dĂ©ployĂ© Ses plumes sur le ciel Robert Besse 6. Le cheval chante Le cheval chante. Le hibou miaule. L'Ăąne gazouille. Le ruisseau hennit. - C'est bien, mon enfant joue avec les mots. - Le triangle est rond. La neige est chaude. Le soleil est bleu. La maison voyage. - Tu as de la chance les mots sont amicaux et gĂ©nĂ©reux. - Le poisson plane. La baleine court. La fourchette a des oreilles. Le train se gratte. - Je t'avais prĂ©venu maintenant les mots te mordent. Alain Bosquet Le cheval chante Le cheval chante. Le hibou miaule. L'Ăąne gazouille. Le ruisseau hennit. - C'est bien, mon enfant joue avec les mots. - Le triangle est rond. La neige est chaude. Le soleil est bleu. La maison voyage. - Tu as de la chance les mots sont amicaux et gĂ©nĂ©reux. - Le poisson plane. La baleine court. La fourchette a des oreilles. Le train se gratte. - Je t'avais prĂ©venu maintenant les mots te mordent. Alain Bosquet Une graine voyageait Une graine voyageait toute seule pour voir le pays. Elle jugeait les hommes et les choses. Un jour elle trouva joli le vallon et agrĂ©ables quelques cabanes. Elle s'est endormie. Pendant qu'elle rĂȘvait elle est devenue brindille et la brindille a grandi, puis elle s'est couverte de bourgeons. Les bourgeons ont donnĂ© des branches. Tu vois ce chĂȘne puissant c'est lui, si beau, si majestueux, cette graine, Oui mais le chĂȘne ne peut pas voyager. Alain Bosquet 7. Le rĂȘve de la lune Si la Lune brille Quand tu dors, C'est pour planter Des milliers de soleils pour demain. Si tout devient silence Quand tu dors, C'est pour prĂ©parer Le chant des milliers d'oiseaux Et dorer les ailes des libellules. Si la Lune tombe dans tes bras Quand tu dors, C'est pour rĂȘver avec toi Des milliers d'Ă©toiles. Marie Botturi 8. RentrĂ©e des classes Odeur des pluies de mon enfance, Derniers soleils de la saison ! À sept ans, comme il faisait bon, AprĂšs d'ennuyeuses vacances Se retrouver dans sa maison !La vieille classe de mon pĂšre, Pleine de guĂȘpes Ă©crasĂ©es Sentait l'encre, le bois, la craie Et ces merveilleuses poussiĂšres AmassĂ©es par tout un Ă©tĂ© ! Ô temps charmants des brumes douces, Des gibiers, des longs vols d'oiseaux, Le vent souffle sous le prĂ©au, Mais je tiens entre paume et pouce Une rouge pomme Ă  couteau ! RenĂ©-Guy Cadou L'enfant prĂ©coce Une lampe naquit sous la mer Un oiseau chanta Alors dans un village reculĂ© Une petite fille se mit Ă  Ă©crire Pour elle seule Le plus beau poĂšme Elle n'avait pas appris l'orthographe Elle dessinait dans le sable Des locomotives Et des wagons pleins de soleil Elle affrontait les arbres gauchement Avec des majuscules enlacĂ©es et des cƓurs Elle ne disait rien de l'amour Pour ne pas mentir Et quand le soir descendait en elle Par ses joues Elle appelait son chien doucement Et disait Et maintenant cherche ta vie ». RenĂ©-Guy Cadou 9. L'averse Un arbre tremble sous le vent. Les volets claquent. Comme il a plu, l'eau fait des flaques. Des feuilles volent sous le vent Qui les disperse, et brusquement, il pleut Ă  verse. Francis Carco 10. L’ogre J’ai mangĂ© un oeuf, Deux langues de boeuf, Trois rĂŽts de mouton, Quatre gros jambons, Cinq rognons de veau Six couples d’oiseaux, Sept immenses tartes, Huit filets de carpe, Neuf kilos de pain, Et j’ai encore faim. Peut-ĂȘtre, ce soir, Vais-je encore devoir Manger mes deux mains Pour avoir enfin Le ventre bien plein. Maurice CarĂȘme 11. L'oiseau bleu Mon oiseau bleu a le ventre tout bleu Sa tĂȘte est d'un vert mordorĂ© Il a une tache noire sous la gorge Ses ailes sont bleues avec des touffes de petites plumes jaune dorĂ© Au bout de la queue il y a des traces de vermillon Son dos est zĂ©brĂ© de noir et de vert Il a le bec noir les pattes incarnat et deux petits yeux de jais Il adore faire trempette, se nourrit de bananes et pousse Un cri qui ressemble au sifflement d'un tout petit jet de vapeur. On le nomme le septicolore. Blaise Cendrars 12. Les nuages blancs Les nuages blancs se laissent porter comme des enfants et rĂȘvent qu'ils font et font en rĂȘvant le tour de la terre Gilbert Cesbron 13. Le raisin Grappe de raisin raisin blanc raisin noir ou vert un pĂ©pin craque sous la dent grappe de raisins grains de soleil Anne-Marie ChapoutonLa gelĂ©e Ce matin, Il y avait Des milliers De diamants Dans les champs. Les gens ont dit “C’est la gelĂ©e.” Mais moi Je sais bien Que c’est la lune Qui a fait craquer Tous ses colliers. Anne-Marie Chapouton Automne Il pleut Des feuilles jaunes Il pleut Des feuilles rouges. L’étĂ© va s’endormir Et l’hiver va venir Sur la pointe De ses souliers GelĂ©s. Anne-Marie Chapouton L’étĂ© Silence silence l’étĂ© se balance oĂč l’oiseau se tait l’herbe sĂ©chĂ©e tremble dans l’air brĂ»lĂ© silence silence l’étĂ© chante dans les blĂ©s Anne-Marie Chapouton 14. L'arbre Perdu au milieu de la ville L'arbre tout seul, Ă  quoi sert-il ? Les parkings, c'est pour stationner, Les camions pour embouteiller, Les motos pour pĂ©tarader, Les vĂ©los pour se faufiler. L'arbre tout seul, Ă  quoi sert-il ? Les tĂ©lĂ©s, c'est pour regarder, Les transistors pour Ă©couter, les murs pour la publicitĂ©, les magasins pour acheter. L'arbre tout seul, Ă  quoi sert-il ? Les maisons, c'est pour habiter Les bĂ©tons pour embĂ©tonner Les nĂ©ons pour illuminer, Les feux rouges pour traverser. L'arbre tout seul, Ă  quoi sert-il ? Les ascenseurs, c'est pour grimper Les prĂ©sidents pour prĂ©sider, Les montres pour se dĂ©pĂȘcher, Les mercredi pour s'amuser. L'arbre tout seul, Ă  quoi sert-il ? Il suffit de le demander A l'oiseau qui chante Ă  la cime. Jacques Charpentreau L'Ă©cole Dans notre ville il y a Des tours, des maisons par milliers, Du bĂ©ton, des blocs, des quartiers, Et puis mon coeur, mon coeur qui bat Tout bas. Dans mon quartier, il y a Des boulevards, des avenues, Des places, des ronds-points, des rues Et puis mon coeur, mon coeur qui bat Tout bas. Dans notre rue il y a Des autos, des gens qui s'affolent, Un grand magasin, une Ă©cole, Et puis mon coeur, mon coeur qui bat Tout bas. Dans cette Ă©cole, il y a Des oiseaux qui chantent tout le jour Dans les marronniers de la cour. Mon coeur, mon coeur, mon coeur qui bat Est lĂ . Jacques Charpentreau La mer s'est retirĂ©e La mer s'est retirĂ©e, Qui la ramĂšnera ? La mer est dĂ©montĂ©e, Qui la remontera ? La mer est dĂ©chaĂźnĂ©e, Qui la rattachera ? Un enfant qui joue sur la plage Avec un collier de coquillages. Jacques Charpentreau Les beaux mĂ©tiers Certains veulent ĂȘtre marins, D'autres ramasseurs de bruyĂšre, Explorateurs de souterrains, Perceurs de trous dans le gruyĂšre, Cosmonautes, ou, pourquoi pas, GoĂ»teurs de tartes Ă  la crĂšme, De chocolat et de babas Les beaux mĂ©tiers sont ceux qu'on aime. L'un veut nourrir un petit faon, Apprendre aux singes l'orthographe, Un autre bercer l'Ă©lĂ©phant... Moi, je veux peigner la girafe ! Jacques Charpentreau L'Ăźle des rĂȘves Il a mis le veston du pĂšre, Les chaussures de la maman Et le pantalon du grand frĂšre Il nage dans ses vĂȘtements. Il nage, il nage Ă  perdre haleine. Il croise des poissons volants, Des thons, des dauphins, des baleines... Que de monde, dans l'ocĂ©an! Écume blanche et coquillages, Il nage depuis si longtemps Qu'il aborde enfin au rivage Du pays des rĂȘves d'enfants. Jacques Charpentreau 15. La puce Une puce prit le chien Pour aller de la ville Au hameau voisin A la station du marronnier Elle descendit Vos papiers dit l’ñne CoiffĂ© d’un kĂ©pi Je n’en ai pas Alors que faites-vous ici ? Je suis infirmiĂšre Et fais des piqĂ»res A domicile. Robert Clausard 16. Monsieur chat Accroupi PrĂšs Du Bocal Monsieur Chat Les yeux Ă  demi fermĂ©s Dit Je n’aime pas Le poisson Paul Claudel 17. Caresses Le vieux marronnier N'aime Ni les vacances Ni les jours fĂ©riĂ©s Il prĂ©fĂšre Les caresses Des petites mains d'Ă©coliers. Chantal Couliou Crayons de couleur Le vert pour les pommes et les prairies, Le jaune pour le soleil et les canaris, Le rouge pour les fraises et le feu, Le noir pour la nuit et les corbeaux Le gris pour les Ăąnes et les nuages, Le bleu pour la mer et le ciel Et toutes les couleurs pour colorier Le monde. Chantal Couliou 18. Paris blanc La neige et la nuit Tombent sur Paris, À pas de fourmi. Et la ville au vent Peint l’hiver en blanc, À pas de gĂ©ant. La Seine sans bruit Prend couleur d’encens Et de tabac gris. À l’hiver en blanc, Le temps se suspend, À pas de fourmi. A pas de gĂ©ant Tombent sur Paris La neige et la nuit. Pierre Coran Le chameau Un chameau entra dans un sauna Il eut chaud TrĂšs chaud Trop chaud Il sua Sua Sua Une bosse s’usa, S’usa, S’usa. L’autre bosse ne s’usa pas. Que crois-tu qu’il arriva? Le chameau dans la dĂ©sert Se retrouva dromadaire. Pierre Coran FLUX ET REFLUX — 11 Novembre 2020 — PoĂ©sie FLUX ET REFLUX Comme la vague sur le sable La vie s’en va et puis revient, Comme la vague sur le sable, Elle vit et meurt, tout soudain. Ouvrir tout grand son cƓur, son Ăąme Respirer avec dĂ©lectation, Entretenir la petite flamme De l’amour, avec dĂ©votion.... ARC EN CIEL nephret — 10 Novembre 2020 ARC EN CIEL Tu m’appelles Ă  la priĂšre quand je te regarde, VIOLET, toi qui brille dans le royaume incommensurable de l’éternitĂ©. Le calme m’envahit. En toi, BLEU, je peux me reposer, pĂ©nĂ©trĂ© de ton ambiance paisible. Et c’est comme si j’avais quittĂ© les... SUPPLIQUE nephret — 7 Novembre 2020 SUPPLIQUE Combien me reste-t-il de printemps Ă  semer Quand le soleil levant dissipe la grisaille ? Perce-neige et crocus, plantĂ©s dans la rocaille, Seront les tous premiers Ă  venir nous charmer. L’odorant seringa, le muguet, la jonquille, Les arbres du... FACE A LA MER nephret — 17 Mai 2020 — PoĂ©sie FACE A LA MER L’onde compose une belle mosaĂŻque de verts, Émeraude des bancs de sable blond, Aigue-marine des hauts fonds Herbiers de posidonie bleu-vert. Le ciel, en Ă©ternel mouvement, Sans cesse balayĂ© par de petits nuages Comme une fumĂ©e, tĂ©nus, Ă©vanescents,... IL PLEUT nephret — 5 Mai 2020 — PoĂ©sie IL PLEUT Sur la mer et sur la jetĂ©e Sur les Ăźles et sur mon visage, Sur les beaux oiseaux de passage, Et sur mon coeur dĂ©senchantĂ©. IL PLEUT Sur le jardin et sur la ville Et sur les arbres dĂ©pouillĂ©s, Sur mon chagrin, calme et tranquille, Et sur tout... IL A SUFFIT nephret — 5 Mai 2020 — PoĂ©sie Il a suffit Il a suffit d'un regard Rien qu'un seul, un seul regard Maintenant le ciel et le vent sont mes amis Ils m'apportent de l'ombre et le parfum de sa vie Il a suffit d'un regard D'un regard Il a suffit d'un retard Rien qu'un seul, un seul retard... IL Y AURA.... Il y aura
. Quand tout te semble gris, triste et sans joie
 dis-toi que, demain
 Il y aura
 Des matins bleus, plein de lumiĂšre, Des jours de pluie si doux, Des levers de soleil magiques
. Il y aura 
 Des rires d’enfants en cascade Des sourires amis rĂ©confortants,... ENTRE MES LIGNES nephret — 4 Mai 2020 — PoĂ©sie ENTRE MES LIGNES Entre mes lignes, il y a mon cƓur, Mes espoirs, mes regrets, mes dĂ©sirs, Mes non-dits, mes joies et mes soupirs, Tous mes rĂȘves de bonheur. Entres mes lignes, il y a des souffrances, Des cassures, des blessures, des adieux, Des tendresses,... LIBRE nephret — 4 Mai 2020 — PoĂ©sie LIBRE Vivre libre, en harmonie, Avec les hommes et l’univers, Avec une foi infinie, En l’avenir de notre terre. Vivre libre de ses pensĂ©es, De ses actions, de ses paroles, ProtĂ©ger cette libertĂ© De ceux qui la cambriole. Refuser les compromissions, La... DE L'OMBRE A LA LUMIERE nephret — 4 Mai 2020 — PoĂ©sie D E L’OMBRE A LA LUMIÈRE De l’ombre vers la lumiĂšre Du fond de mon cƓur j’espĂšre Englober en un Ă©clair L’essence de l’univers De l’ombre vers la lumiĂšre La souffrance en bandouliĂšre DĂ©chirure au cƓur, amĂšre Retenir un souffle d’air
 De l’ombre vers la... Afficher plus d'articles LXXVIII - Spleen Quand le ciel bas et lourd pĂšse comme un couvercleSur l'esprit gĂ©missant en proie aux longs ennuis,Et que de l'horizon embrassant tout le cercleII nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; Quand la terre est changĂ©e en un cachot humide,OĂč l'EspĂ©rance, comme une chauve-souris,S'en va battant les murs de son aile timideEt se cognant la tĂȘte Ă  des plafonds pourris ; Quand la pluie Ă©talant ses immenses traĂźnĂ©esD'une vaste prison imite les barreaux,Et qu'un peuple muet d'infĂąmes araignĂ©esVient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, Des cloches tout Ă  coup sautent avec furieEt lancent vers le ciel un affreux hurlement,Ainsi que des esprits errants et sans patrieQui se mettent Ă  geindre opiniĂątrement. - Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,DĂ©filent lentement dans mon Ăąme ; l'Espoir,Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,Sur mon crĂąne inclinĂ© plante son drapeau noir. Charles Baudelaire 1821-1867, les Fleurs du mal» “Quand je n'ai rien Ă  faire...” l'Ă©tĂ© vu par Hugo, Gautier, Cros et Rimbaud La Pluie Longue comme des fils sans fin, la longue pluieInterminablement, Ă  travers le jour gris,Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris,Infiniment, la pluie, La longue pluie, La pluie. Elle s'effile ainsi, depuis hier soir,Des haillons mous qui pendent,Au ciel maussade et s'Ă©tire, patiente et lente,Sur les chemins, depuis hier soir,Sur les chemins et les venelles,Continuelle. Au long des lieues,Qui vont des champs vers les banlieues,Par les routes interminablement courbĂ©es,Passent, peinant, suant, fumant,En un profil d'enterrement,Les attelages, bĂąches bombĂ©es ; Dans les orniĂšres rĂ©guliĂšresParallĂšles si longuementQu'elles semblent, la nuit, se joindre au firmament,L'eau dĂ©goutte, pendant des heures ;Et les arbres pleurent et les demeures,MouillĂ©s qu'ils sont de longue pluie, Tenacement, indĂ©finie. Les riviĂšres, Ă  travers leurs digues pourries,Se dĂ©gonflent sur les prairies,OĂč flotte au loin du foin noyĂ© ;Le vent gifle aulnes et noyers ;Sinistrement, dans l'eau jusqu'Ă  mi-corps,De grands boeufs noirs beuglent vers les cieux tors ; Le soir approche, avec ses ombres,Dont les plaines et les taillis s'encombrent,Et c'est toujours la pluieLa longue pluieFine et dense, comme la suie. La longue pluie, La pluie - et ses fils identiquesEt ses ongles systĂ©matiquesTissent le vĂȘtement,Maille Ă  maille, de dĂ©nĂ»ment,Pour les maisons et les enclosDes villages gris et vieillots Linges et chapelets de loquesQui s'effiloquent,Au long de bĂątons droits ;Bleus colombiers collĂ©s au toit ;Carreaux, avec, sur leur vitre sinistre,Un emplĂątre de papier bistre ;Logis dont les gouttiĂšres rĂ©guliĂšresForment des croix sur des pignons de pierre ;Moulins plantĂ©s uniformes et mornes,Sur leur butte, comme des cornes Clochers et chapelles voisines,La pluie, La longue pluie, Pendant l'hiver, les assassine. La pluie, La longue pluie, avec ses longs fils ses cheveux d'eau, avec ses rides,La longue pluieDes vieux pays,Éternelle et torpide ! Emile Verhaeren 1855-1916 C'est l'automne si on en profitait pour lire un peu d'Apollinaire ? AprĂšs le dĂ©luge AussitĂŽt aprĂšs que l'idĂ©e du DĂ©luge se fut rassise, Un liĂšvre s'arrĂȘta dans les sainfoins et les clochettes mouvantes, et dit sa priĂšre Ă  l'arc-en-ciel, Ă  travers la toile de l'araignĂ©e. Oh! les pierres prĂ©cieuses qui se cachaient, - les fleurs qui regardaient dĂ©jĂ . Dans la grande rue sale, les Ă©tals se dressĂšrent, et l'on tira les barques vers la mer Ă©tagĂ©e lĂ -haut comme sur les gravures. Le sang coula, chez Barbe-Bleue, aux abattoirs, dans les cirques, oĂč le sceau de Dieu blĂȘmit les fenĂȘtres. Le sang et le lait coulĂšrent. Les castors bĂątirent. Les mazagrans» fumĂšrent dans les estaminets. Dans la grande maison de vitres encore ruisselante, les enfants en deuil regardĂšrent les merveilleuses images. Une porte claqua, et, sur la place du hameau, l'enfant tourna ses bras, compris des girouettes et des coqs des clochers de partout, sous l'Ă©clatante giboulĂ©e. Madame *** Ă©tablit un piano dans les Alpes. La messe et les premiĂšres communions se cĂ©lĂ©brĂšrent aux cent mille autels de la cathĂ©drale. Les caravanes partirent. Et le Splendide-HĂŽtel fut bĂąti dans le chaos de glaces et de nuit du pĂŽle. Depuis lors, la Lune entendit les chacals piaulant par les dĂ©serts de thym, - et les Ă©glogues en sabots grognant dans le verger. Puis, dans la futaie violette, bourgeonnante, Eucharis me dit que c'Ă©tait le printemps. Sourds, Ă©tang; - Ă©cume, roule sur le pont et passe par-dessus les bois; - draps noirs et orgues, Ă©clairs et tonnerres, montez et roulez; - eaux et tristesses, montez et relevez les dĂ©luges. Car depuis qu'ils se sont dissipĂ©s, - oh, les pierres prĂ©cieuses s'enfouissant, et les fleurs ouvertes! - c'est un ennui! et la Reine, la SorciĂšre qui allume sa braise dans le pot de terre, ne voudra jamais nous raconter ce qu'elle sait, et que nous ignorons ! Arthur Rimbaud 1854-1891,Illuminations» Le magnifique poĂšme de FrĂ©dĂ©ric Lefebvre sur les attentats de Paris Il pleure dans mon coeur Il pleure dans mon coeurComme il pleut sur la ville ;Quelle est cette langueurQui pĂ©nĂštre mon coeur ? Ô bruit doux de la pluiePar terre et sur les toits !Pour un coeur qui s’ennuie,Ô le chant de la pluie ! Il pleure sans raisonDans ce coeur qui s’ ! nulle trahison ?
Ce deuil est sans raison. C’est bien la pire peineDe ne savoir pourquoiSans amour et sans haineMon coeur a tant de peine ! Paul Verlaine 1844-1896Romances sans paroles» 1874 Pourquoi 17 y a -t-il un arc-en-ciel quand il pleut et qu’il y a du soleil en mĂȘme temps ? Jeu d’écriture pourquoi ? parce que. Pourquoi 17 y a -t-il un arc-en-ciel quand il pleut et qu’il y a du soleil en mĂȘme temps ? RĂšgle du jeu je vous pose une question c’est la 17e, Ă  vous d’y rĂ©pondre, en Ă©tant le plus farfelu possible. L’image peut vous aider mais vous n’ĂȘtes pas obligĂ©s de vous y tenir. Faites marcher votre imagination, et dites-moi tout ! Allez, c’est Ă  vous d’écrire. Vos productions pour le pourquoi 17

poésie arc en ciel quand le soleil pleut